Roxanne
Je pratique le shibari depuis un peu plus de 2 ans. Mon parcours s'est construit autour d'un intérêt profond pour la contrainte et la difficulté, que j'ai toujours perçues et pratiquées comme des moyens de concentration, de recentrage et de découverte de soi.
Le shibari est pour moi une pratique du lien. Les cordes deviennent un langage à part entière, permettant de créer un espace d'écoute et de confiance avec son/sa partenaire. A travers la contrainte et la tension, on explore ensemble la présence, la vulnérabilité et la communication silencieuse du corps.
Cette approche met l'accent sur la connexion et la pleine conscience : chaque geste, chaque nœud est une invitation à être attentif à soi et à l'autre. La pratique devient alors un outil de connaissance mutuelle et un support de méditation partagée. Dans ma pratique, j'aime explorer ce que les cordes révèlent du corps et de l'esprit lorsque l'on s'y abandonne pleinement. Le shibari m'amène à accueillir la contrainte comme un espace de confiance et de lâcher prise, ou la difficulté devient une forme d'équilibre et de centrage. Etre attaché·e, c'est apprendre à écouter ses limites, à respirer dans la tension, et à se découvrir autrement à travers le regard et le touché de l'autre.
Attacher, c'est apprendre à percevoir ses limites, à ajuster la tension avec précision, et à créer un espace ou le corps et l'esprit du partenaire peuvent se révéler à travers le contact et l'attention que l'on porte.
Dans ma manière de partager cette pratique, j'accorde une importance particulière à la sécurité émotionnelle et physique, à la communication avant, pendant et après la session, et à la construction d'un cadre de confiance. J'invite chacun·e à explorer ce que les cordes peuvent offrir comme expérience intérieure, au delà de l'esthétique ou de la technique, dans une recherche de présence, de sincérité et de connexion.